En 2012, une étude publiée par Aegis Media soulignait que 68,1 % des 3-6 ans et 89 % des 7-12 ans se connectaient chaque semaine à Internet. On y apprenait aussi, entre autres, que le visionnage de vidéos représentait une part importante de ce temps passé devant un écran (activité principale pour 50 % des 7/12 ans et 40 % des 3/6 ans).
Trois ans ont passé depuis cette étude et l’appétit numérique des très jeunes ne semble pas près de se calmer. Marques et médias ont donc logiquement adapté leurs stratégies aux usages des jeunes générations. Les offres et contenus numériques à destination de cette cible, que les marketeurs adorent pour son rôle dans un processus d’achat (prescriptrice aujourd’hui, acheteuse demain), se sont multipliés. Derniers exemples en date : les plateformes vidéo spécialement dédiées au –très- jeune public. Avec ou sans abonnement, multi-écrans et surtout sécurisées, elles offrent des contenus variés, mêlant animations, humour ou films. Une mosaïque qui ne se reflète pas vraiment dans les noms de ces services. Entre CanalPlay Kids, Youtube Kids, Vine Kids, on l’aura compris, l’objectif est d’être direct et de susciter la sympathie. Seul TFOU MAX se démarque légèrement : TFOU étant une ‘marque’ référente depuis de nombreuses années chez les amateurs de dessins animés enfantins, TF1 a privilégié une approche naming plus créative.
Regarder un épisode de Dora l’Exploratrice sur l’ordinateur familial, c’est bien. Pouvoir y accéder également depuis une tablette ou un écran transportable c’est encore mieux. Les grandes entreprises technologiques ont donc pensé des outils numériques spécialement pour les enfants. Et devinez quoi ? Là encore, le ‘kids’ s’invite à la fête. Samsung propose par exemple la Samsung Galaxy Tab Kids et Fnac la Tablette Fnac Kids Kurio. Tekniser préfère de son côté le terme au singulier : Kid Tab. Pas sûr cependant que ce soit suffisant pour lui permettre de se singulariser.
Enfin, et c’était à prévoir, on trouve aussi des réseaux sociaux spécialement dédiés aux enfants. S’ils souhaitent prolonger les échanges de la cours de récréation sur la toile, ces derniers peuvent se rendre sur Habouki, Wilby, Splash ou encore Xooloo. Pas de ‘kids’ ici donc, les concepteurs ayant préféré des noms plus évocateurs. On ne retrouve d’ailleurs pas de mention du terme anglais dans les descriptions de ces portails : ces derniers jouent la French Touch ou préfèrent mettre en avant la tranche d’âge à laquelle ils s’adressent.
On vous tiendra bien évidemment informés lorsque les élèves de CP apprendront à lire avec un Oculus Rift posé sur les yeux. Quelque chose nous dit que c’est pour bientôt..
