De plus en plus, des applications inspirent des néologismes que l’on entend dans toutes les bouches. Après Uber qui a formé un des termes de 2015, l’uberisation, voilà que Tinder serait également la source d’un phénomène sociétal, la tinderisation.
Cette tendance est particulièrement visible dans la relation client. Aujourd’hui, les marques, on les zappe comme on les matche. Selon l’étude Ipsos « média-marchés ONE Market 2015 », 61% des français changent d’opérateur téléphonique ou de banque dès qu’on leur propose une meilleure offre ailleurs. Le client n’est plus fidèle, un tiers des sondés collectionne les amants en disposant de plus de 5 cartes de fidélités de magasins différents. Quant au prêt-à-porter, il est particulièrement soumis à cette nouvelle norme puisque 28% des femmes déclarent aimer posséder un panel de plusieurs marques. La consommation des français est devenue opportuniste. Ainsi, les deux tiers d’entre eux se disent joueurs, ils veulent s’amuser avant tout. Ce qui explique que 26% de la population affirment vivre au jour le jour sans se préoccuper de demain.
D’ailleurs, demain, quel sera l’effet de la tinderisation sur nos vies ? Vos choix se feront via des applications, qui se chargeront de la mise en relation. Plus besoins de carte au restaurant, ni de serveurs d’ailleurs, sur votre smartphone, vous ferez défiler vos plats. D’un glissement à gauche vous écarterez la choucroute et autres ris de veau, pour enfin matcher en faisant glisser à droite, le délicieux risotto. Peut-être que le concept vous dépasse ? Pourtant, il est déjà possible de trouver un partenaire sexuel juste en bougeant son pouce, alors à l’avenir, nous pouvons imaginer trouver un colocataire, un appartement, un job, une baby-sitter, des places pour un concert, et peut-être même son futur médecin généraliste.
A ce jeu, vous risquez de perdre puisqu’il ne suffit pas de matcher pour posséder, il faut que l’élu vous trouve aussi à son goût ! Le ‘match’ est lancé…
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