Si l’étymologie du mot « cagole » est soumise à controverse, ce qu’il désigne dans l’Est le plus sudiste de la France est unanimement reconnu : une femme fort vulgairement vêtue, aux manières, disons, « originales ». En effet, ce n’est pas par le seul aspect vestimentaire que la cagole se distingue du commun des mortels: bien plus qu’un style, la cagole incarnerait avant tout un art de vivre sa vulgarité made in Marseille. Enquête.
Grande-gueule, grand décolleté et grand cœur : voilà la sainte et simple trinité des cagoles. Pour une définition exhaustive, nous ne pouvons manquer de mentionner les quelques audacieux contours des lèvres, piercings savamment répartis entre le nez et le menton et surtout, les explosions de couleurs criardes et de bijoux voyants qu’elles seules savent animer par la magie de fières démarches chaloupées et mains manucurées, virevoltant au gré de discussions sonores et, disons-le, souvent futiles.La cagole est-elle notre ennemie ?
Si le mot cagole s’attaque au ridicule de cette féminité poussée à l’extrême et à la grossièreté clownesque de ses représentantes : la cagole serait finalement surtout le symbole presque poétique d’une vulgarité populaire, dont on se moque bien plus avec tendresse que mépris. Une image valant mille mots, nous vous laissons sur ces quelques photos, tirées du livre hommage Eloge des Cagoles de Pascal Petiot et Maud Flandre.
