Le mot #33 : étrennes

par Félix Oliot | le 30 décembre 2014

Ce  terme issu du latin strena,ae « présent de bonne augure, cadeau, étrenne » désigne ces petites attentions faites en début ou en toute fin d’année (l’éternelle question) à des proches mais aussi des professionnels que l’on estime méritants. D’ailleurs, qui n’a jamais mis la main à la poche pour un almanach La Poste orné d’animaux attendrissants ou de paysages bucoliques ?

Timbres-La-Poste

Aujourd’hui les étrennes sont quasi systématiquement associées à un coup de pouce financier. Cela n’a pas toujours été le cas : sous l’Empire Romain, période à laquelle cette pratique s’est développée, les étrennes incluaient des dons de nourriture, de vêtements, d’objets précieux ou encore de meubles.  Au début du 20ème  siècle, avant que Bonhomme Noël et un peu plus tard le Père Noël ne s’accaparent la fête de Noël, il était de coutume dans les familles aisées d’offrir en début d’année des jouets ou des vêtements aux enfants. Les pictopublicéphiles s’émerveillent aujourd’hui de ces catalogues d’étrennes jadis diffusés par certains grands magasins comme la Samaritaine ou les Galeries Lafayette.

Etrenne                              etrennesjouets1

Le terme étrennes a par ailleurs concouru à l’apparition du verbe étrenner : la semaine suivant Noël s’accompagne souvent de la joie d’étrenner les cadeaux que l’on a reçus à cette occasion. Ah! ce pull à motifs qui semblait plus seyant dans son papier cadeau que sur mes épaules…