naming nom de domaine

Avoir son nom de domaine en .com, un indispensable ?

par Alexis de La Morinerie | le 2 mars 2023

            Créer un site web pour sa marque est presque devenu une obligation dans un monde toujours plus connecté. Gage de sérieux et de confiance, la terminologie en .com est plébiscitée par les entreprises pour leur nom de domaine. Mais que faire lorsqu’il n’est pas disponible ? Faut-il dès la création du nom de votre marque prendre cet élément en considération ? Comment intégrer la question du nom de domaine au processus de naming ? Le point sur le point.

Le .com, ou comment une abréviation est devenue la vedette des noms de domaine

            Nom de domaine le plus répandu à l’heure actuelle, le « .com » était à l’origine réservé aux entités commerciales puisqu’abréviation de ce même terme. Libéré de toute restriction au milieu des années 1990, le « dotcom » s’est alors imposé comme le nom de domaine le plus populaire. On désignait même les sociétés Internet à succès des pays anglo-saxons par ce suffixe. Ce succès s’auto-alimentant, il est devenu la référence pour les noms de domaine des entreprises. C’est un élément rassurant qui certifie au visiteur qu’il est sur le bon site. Mais est-ce vraiment indispensable ? Faut-il se priver d’un très bon nom de marque sous prétexte qu’il est indisponible en .com ?

Des variantes locales très pertinentes

            Si l’extension en .com relève toujours de la compétence juridictionnelle du droit américain (puisqu’initialement administré par le département de défense des Etats-Unis), des sociétés du monde entier peuvent enregistrer des domaines avec cette extension, sans nécessairement être basées sur le territoire américain. C’est l’avantage du .com mais aussi son plus grand inconvénient : qui dit monde entier dit forte probabilité que le nom de domaine soit déjà enregistré. Des alternatives plus restrictives mais ainsi plus disponibles existent, comme les noms de domaine « nationaux » (.fr, .be etc), d’autant plus que leurs conditions d’accès se sont considérablement assouplies au fil des décennies. Le domaine .fr est par exemple ouvert aux entreprises européennes et aux personnes physiques résidant au sein de l’Union européenne ainsi qu’en Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein. Il permet ainsi d’assurer la même confiance et le même sérieux que le .com pour une activité limitée au territoire français. Inutile en effet d’utiliser le .fr si vous agissez sur le territoire sud-américain… Cela dit, cette règle de bon sens n’est pas valable pour tous les noms de domaine nationaux.

Quelles alternatives si tout semble pris ?  

En effet, de plus en plus d’entreprises utilisent le nom de domaine .co, initialement réservé à la Colombie mais bénéficiant d’une politique d’attribution très souple. La proximité avec le .com, et le phénomène d’auto-alimentation similaire ont conduit cette extension à une grande popularité, devenue presque autant gage de sérieux que l’extension originelle. Des sociétés très importantes utilisent désormais le .co, et c’est une alternative fort intéressante au .com. Lita, référence Nomen, a par exemple fait ce choix. Cependant, dans un souci de clarté vis-à-vis de vos clients, privilégiez cette option lorsque le .com est pris par une société agissant dans une activité et une zone géographique très différentes.

Le .io peut également être une alternative très intéressante, surtout si vous agissez dans le secteur technologique. Les initiales io renvoient en effet au procédé Input/Output, désignant les échanges d’informations entre un processeur et ses périphériques. A l’origine réservée au territoire britannique de l’océan Indien, l’extension .io est beaucoup utilisée par les entreprises du digital. La choisir confère une dimension moderne au site de l’entreprise et certaines marques jouent parfois même avec cette extension directement dans leur nom, comme le célèbre jeu agario, disponible à l’adresse agar.io. Le point io vient ces dernières années remplacer le .net, devenu quelque peu désuet, passant de la troisième à la cinquième place des noms de domaine les plus populaires entre 2013 et 2018.

Utiliser un nom de domaine plus fantaisiste ?

Choix risqué mais parfois payant, des entreprises choisissent de s’enregistrer sous des noms de domaines plus fantaisistes, .xyz, par exemple. Attention toutefois, ce choix peut faire décroitre la confiance qu’auront les consommateurs dans le site de votre marque, surtout si celui-ci inclut des paiements par carte bancaire. A noter que cette extension a été popularisée par Google lors de la création de sa maison-mère sous le nom de marque Alphabet. Preuve qu’une entreprise des plus sérieuses du web peut se permettre cette fantaisie. Tout comme le .com, cette extension n’est d’ailleurs pas limitée à un territoire et dispose d’un univers d’évocation partagé par tous les pays écrivant avec l’alphabet latin. Cette extension est donc pertinente pour une marque à visée internationale, et le sera encore plus si l’activité touche les jeunes, puisque les lettres X, Y et Z font référence aux générations ayant grandi avec Internet.  

Certaines entreprises choisissent également de contourner l’indisponibilité du .com en utilisant un nom de domaine plus descriptif, (Kalamary.agency par exemple, une de nos récentes créations), ou en utilisant un URL plus long que leur simple nom, comme Jiliti (également référence Nomen), accessible à l’adresse jiliti-group.com.

Et le naming dans tout ça ?

            Et oui, n’oublions pas que le nom de domaine n’est que la suite du processus de naming. Faut-il ne sélectionner que des noms disponibles en .com ? N’y-a-t-il pas suffisamment de possibilités créatives pour avoir un large panel de noms de marque qui seront disponibles en .com ? Mais faut-il pour autant se contraindre dans la créativité sachant que d’autres extensions sérieuses et pertinentes existeront ? Réponse de normand : décidez au cas par cas. Prenez garde à ne pas avoir de mastodonte en .com en face de vous mais ne vous limitez pas si vous trouvez un nom de marque parfait et disponible sous d’autres extensions sérieuses. Toutefois, n’oubliez jamais que le coup de cœur existe rarement en naming, la création d’un nom résultant d’un choix rationnel impliquant problématiques verbales, sémiologiques, culturelles, sonores et juridiques.

L’agence Nomen propose depuis 1981 d’accompagner les entreprises et organisations installées ou naissantes dans leur processus de création de marques.

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