Quatre-vingt-huit ans ont passé depuis la sortie du cultissime « Metropolis », et 2026 se rapproche à grands pas. Si la société actuelle est marquée par de profondes inégalités, ce n’est pas pour autant la dystopie qu’avait dépeinte Fritz Lang. Par contre, il est un point sur lequel le réalisateur allemand ne s’était pas trompé, la création par l’homme de machines semblables en tous points à son image.
Ces robots à l’apparence humaine, aussi appelés « humanoïdes », ont souvent nourri l’imagination des férus de science-fiction, trahissant le fantasme latent d’une société qui aime à se prendre pour le dieu auquel elle ne croit pas. Aujourd’hui, la science-fiction est devenue réalité et ces « hubots » – terme inventé par les scénaristes de la série suédoise Real Humans – sont en passe d’intégrer des millions d’entreprises et de foyers. Conseillers, aide-ménagers, majordomes ou meilleurs amis : leurs futures assignations sont nombreuses.
Honda et Toshiba comptent parmi les premières grandes marques à s’être positionnées sur ces robots plus vrais que nature. La marque au ‘H’ a dévoilé début 2009 une première version d’un « androïde de forme gynoïde », comprenez un robot à l’apparence féminine, qu’elle a sobrement baptisé HRP-4C, pour Human Robotics Project. La mission officielle de ce robot est pour l’instant le mannequinat, mais il est très probable que son scope de compétences soit étendu à d’autres activités dans les prochaines années.
De son côté, Toshiba a présenté en octobre 2014 son prototype de robot humanoïde, également de sexe féminin. Et comme si son réalisme n’était déjà pas assez éloquent, ses constructeurs lui ont donné un nom patronymique, Aiko Chihira, histoire de l’incarner encore un peu plus ! Toujours à l’état de prototype, Aiko devrait pouvoir effectuer de nombreuses tâches domestiques et communiquer de manière immédiate avec son propriétaire, à horizon 2020.
D’autres robots à l’apparence plus « hybride » mais aux mimiques et fonctionnalités tout autant humaines sont déjà disponibles auprès du grand Public. Citons par exemple Nao, la plus française de ces petites attractions, qui a été reçue en grande pompe à l’Elysée en 2013 par François Hollande himself. Pour son grand frère, le constructeur Aldebaran a choisi le tout aussi sympathique nom de Pepper. Déjà commercialisé au Japon, Pepper s’attèle pour l’instant à recevoir les clients dans certaines boutiques Nestlé ou SoftCom.
Aldebaran mise donc sur des noms connivents et internationaux pour séduire une cible à la fois professionnelle et grand public. Car l’ambition est de taille. Selon son fondateur, Bruno Maisonnier « Chaque foyer sera un jour équipé d’un tel compagnon »…
Pour aller plus loin dans cette thématique robotique, on ne peut que vous conseiller ces deux sites :
http://www.humanoides.fr/ pour les infos et tendances dans le domaine
http://www.rslnmag.fr/search.aspx?q=robot pour la réflexion inhérente à cet essor
